Père de l’organisation militaire du nouveau canton souverain dès 1803, inspecteur général des Milices vaudoises pendant plus d’un quart de siècle, Benjamin Muret-Grivel est demeuré pratiquement inconnu. Parce qu’aucun portrait de lui ne nous est parvenu, et qu’il n’a pas laissé de Mémoires, l’ancien lieutenant au service de France n’a pas facilité la tâche de l’historien. Une plongée dans les archives s’imposait pour rendre justice à ce militaire discret. En suivant les traces que l’inspecteur des milices a laissées dans les archives cantonales entre Révolution et Restauration, c’est un pan mouvementé de l’histoire vaudoise qui apparaît en filigrane.